Je partage l'exposé du garde des sceaux. Il ne faut pas donner à la police un temps d'avance ; chacun doit jouer son rôle. L'avocat exerce un rôle de défense. S'il est présent à tous les moments de la procédure, il ne pourra plus avoir sa place devant le tribunal, puisqu'il en aura cautionné toutes les étapes. Il faut faire en sorte que chacun puisse se défendre, expliquer et faire connaître sa position. Mais si la défense intervient dès l'interpellation ou la garde à vue, elle n'aura pas le même poids que lorsqu'elle se présente pour la première fois devant le tribunal, eu égard au principe dit de l'égalité des armes, c'est-à-dire du dossier en possession du tribunal et de celui de la défense, pour parvenir à la solution la plus juste. À l'instar de ce que viennent d'indiquer le rapporteur et le ministre, je ne pense pas que ce soit la bonne solution.