En quoi cela serait-il plus légitime ? Parce que vous avez des services à votre disposition ? Nous sommes législateurs comme vous et avons, nous aussi, des compétences et la possibilité de procéder à des auditions. En l'occurrence, ce qui nous est présenté sous forme d'amendement procède d'un travail fouillé et n'est pas une mesure sortie toute casquée d'un cerveau, pour faire joli.
Mesdames et messieurs de la majorité, monsieur le garde des sceaux, vous dites qu'adopter de nuit un amendement comme celui-ci donnerait à nos concitoyens le sentiment que nous nous protégeons, mais cela n'a rien à voir avec l'immunité parlementaire : il ne s'agit que de nous assurer que la procédure de perquisition menée chez un parlementaire soit de même nature que lorsqu'elle l'est chez un avocat ou un magistrat. Qui peut le critiquer ? Vous dénoncez en permanence la montée des populismes, mais, avec vos arguments, vous faites leur lit.