Monsieur le garde des sceaux, vous avez sans doute beaucoup plus l'habitude que nous de recevoir des victimes de harcèlement et de violences commises par des hommes. Mais pas plus tard qu'il y a une semaine, une femme est arrivée dans ma permanence dans un état de panique totale, comme une bête piégée et traquée. Il n'est plus possible que ce soit en permanence aux femmes de se terrer face aux hommes violents !
Du reste, ils enfreignent les règles. C'est pourquoi l'amendement vise à suspendre le droit de visite dans ce cas. Il n'est pas possible que le droit en vigueur ne soit pas appliqué. C'est compliqué, c'est vrai, et je suis bien d'accord avec vous : nous devons trouver d'autres solutions, et avant tout des solutions éducatives, pour remettre en cause un patriarcat qui n'est plus du tout acceptable dans la société française. C'est une réalité : aujourd'hui, les femmes qui sont victimes des violences des hommes se terrent et sont en état de panique. Nous ne l'acceptons plus : nos amendements sont peut-être redondants par rapport au droit en vigueur, mais nous ne les retirerons pas.