Monsieur le rapporteur, conformément à l'avis du Conseil d'État – qui n'était pourtant qu'un avis –, vous avez pris comme référence le code du commerce pour définir la prise de contrôle d'une société, plutôt que le code monétaire et financier. Il nous semble pourtant qu'un seuil de 25 % peut déjà être considéré comme élevé, et que les arguments ayant conduit – notamment dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent – à considérer comme bénéficiaire effectif d'une opération la personne qui détient cette portion du capital auraient pu s'appliquer au contrôle des réserves foncières, lesquelles contribuent à la sécurité alimentaire et à la sécurité en général d'une nation ou d'un ensemble de nations.
Passer de 25 % à 40 %, c'est donc manquer de volonté politique, et je souhaitais donc vous interroger sur ce choix. Par ailleurs, à défaut de pouvoir identifier un contrôle capitalistique caractérisé par le transfert de parts sociales, il ne nous reste plus, comme critère, que la répartition des droits de vote ou les rapports de pouvoir dans les conseils d'administration, ce qui implique de disposer des statuts de l'entreprise. Or vous savez que ces documents sont très difficiles d'accès. N'y a-t-il pas tout simplement un problème d'applicabilité de la loi, à ce stade ?