Monsieur le rapporteur, j'estime pour ma part que l'enjeu important des transmissions intrafamiliales mérite qu'on y consacre quelques minutes. Elles font la spécificité des exploitations agricoles en France, qui est le pays où il y a peut-être le moins de concentrations en Europe. Les exploitations familiales constituent une partie de notre histoire et ont permis que notre agriculture reste à échelle humaine.
L'article 1er vise à soumettre à autorisation administrative les cessions de titres. Nous proposons simplement d'aligner ce nouveau régime sur la législation en vigueur en matière de droit de préemption et donc d'exclure de son champ d'application les membres de la famille, mais aussi, sous certaines conditions, les associés d'exploitation, les salariés agricoles, les aides familiaux, les fermiers et les métayers.