Cet amendement pose une question tout à fait intéressante en ce qui concerne les exemptions prévues par le texte et auxquelles je suis à titre personnel plutôt favorable. Il est difficile en effet d'envisager le problème du foncier agricole indépendamment de celui du renouvellement des générations, sachant qu'il va être de plus en plus difficile de maintenir dans nos territoires des exploitations agricoles et de développer une production locale qui permette de satisfaire les besoins des consommateurs. Tant qu'on n'aura pas de réponse au problème du renouvellement des générations, on aura besoin de ce type d'exemption qui permette de s'affranchir de certaines contraintes au bénéfice de la création d'emplois et de la diversité de nos cultures, entre autres.
Je comprends tout à fait ce que M. Potier veut dire : oui, cela favorisera la concentration foncière, mais quelle est l'alternative pour qu'un agriculteur sur trois ne disparaisse pas dans les dix ans ? Il faut se poser ces questions-là. Devra-t-on importer les produits agricoles ? Que faire ? Tant qu'on n'a pas de réponse à ces questions, les exemptions doivent rester les plus nombreuses possible, malheureusement.