Intervention de Jean François Mbaye

Séance en hémicycle du jeudi 27 mai 2021 à 9h00
Sécurité civile et valorisation du volontariat des sapeurs-pompiers — Après l'article 40

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

Corédigé avec ma collègue Catherine Fabre, il vise à appeler l'attention du Gouvernement et du rapporteur sur les difficultés que rencontrent les ayants cause des sapeurs-pompiers qui ont perdu la vie en opération. Je salue à cette occasion ces sapeurs-pompiers femmes et hommes, et je tiens à mettre en lumière les difficultés que rencontrent leurs ayants droit dans les démarches qu'ils doivent accomplir à la suite de leur décès. Derrière ces termes juridiques d'ayants droit et de démarches administratives, se trouvent des veuves, des veufs et des orphelins, souvent très jeunes et qui, malgré le chagrin et la douleur, sont toujours confrontés à ce qu'on ne saurait qualifier que d'avalanche administrative.

J'aurai ici une pensée toute particulière pour celle qui a été à la fois la veuve d'un sapeur-pompier décédé dans ma circonscription et ma collaboratrice parlementaire : la veuve du sergent-chef Lassus-David, décédé il y a moins de deux ans à Choisy-le-Roi lors d'une intervention et à qui nous avons tous rendu un hommage très appuyé à la caserne des pompiers. Depuis ce jour, cette femme, qui était alors enceinte d'un mois de leur dernier enfant, ne cesse de se battre. Après un mariage posthume acquis à force de sueur et de larmes – pour y avoir assisté à ses côtés, je puis vous dire, chers collègues, qu'un mariage posthume est une chose très douloureuse quand on a 25 ou 26 ans et qu'on vient de perdre celui qu'on aimait tant –, elle ne parvient toujours pas, en raison d'imbroglios administratifs, à obtenir l'établissement d'un lien de filiation entre son mari disparu et le dernier de leurs enfants.

Ce cas n'est pas isolé et il nous revient, chers collègues, de tout mettre en œuvre afin de ne pas ajouter à la douleur des proches de ces femmes et de ces hommes morts pour servir l'intérêt général et la nation. Ces situations sont très compliquées.

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