Il faut d'abord rappeler que l'étude la plus récente sur la récidive des personnes condamnées pour terrorisme est belge et porte sur des actes commis entre 1991 et 2019 ; à ma connaissance, aucune n'a été effectuée en France. Cette étude conclut à un taux de récidive très faible, de l'ordre de 3 %, alors qu'il se situe autour de 30 % pour les condamnés de droit commun. Ce risque ne doit certes pas être pris à la légère, nous en sommes tous d'accord ici, eu égard à la gravité des infractions concernées et au risque élevé qu'il soit attenté à la vie d'autrui. Mais les mesures prises pour le prévenir ne sont pas toujours efficaces. J'insiste particulièrement sur un point sur lequel nous n'avons pas de précision : il s'agit des mesures qui doivent être mises en place en matière de réinsertion et de déradicalisation. Or c'est à cela qu'il faut que le Gouvernement consacre des moyens importants pour agir tant au stade de la prévention qu'à celui de la réparation.