La question que nous discutons maintenant ne relève pas forcément du domaine de la bioéthique, mais s'inscrit dans le cadre de l'optimisation des moyens permettant de satisfaire les couples stériles qui viennent consulter leur gynécologue obstétricien. C'est un point important : on essaie de mettre toutes les chances du côté du couple, notamment en obtenant le maximum d'ovocytes.
Bien entendu, ce processus ne va pas dans le même sens que celui de conservation des ovocytes et des embryons. Nous ne disposons pas aujourd'hui de moyens optimaux pour prédire le nombre d'ovocytes chez une femme et s'ils donneront, après fécondation par des spermatozoïdes, un nombre adéquat d'embryons ayant des capacités de nidation – c'est ce qui est important. En effet, le fait qu'un embryon soit de qualité ne suffit pas, encore faut-il qu'il se niche dans la muqueuse utérine de la mère. C'est d'ailleurs tout le sens de la recherche clinique sur l'embryon dans les quatorze jours qui est très importante, chers collègues du groupe Les Républicains : elle permettra d'optimiser les conditions de formation des ovocytes, de leur fécondation par les spermatozoïdes, et ainsi d'obtenir un nombre limité adéquat d'embryons. Mais pour l'instant, nous n'y sommes pas parvenus.