J'aimerais d'ailleurs connaître la position du Gouvernement sur ce point : pourquoi avoir intégré dans ce texte une réforme de la filiation ?
Seconde raison : pourquoi la solution de l'adoption simple devrait-elle être rejetée au profit d'une reconnaissance de l'enfant par la mère sociale ? Elle n'offre pourtant pas moins de sécurité, pour le couple comme pour l'enfant. Est-il moins valorisant d'adopter que de reconnaître ? Si tel est le cas, il faut l'expliquer à celles et ceux qui cherchent à adopter un enfant, et qui suivent pour cela un véritable parcours du combattant – même si nous sommes en train de réformer le droit de l'adoption afin qu'il soit désormais plus simple de donner une famille à des enfants qui en recherchent une.
Peut-être vous contentez-vous de répondre aux militants qui exigent une égalité de fait – non une égalité réelle – entre deux femmes qui revendiquent une comaternité sur un enfant puis, demain, entre deux hommes réclamant une copaternité, ou entre plusieurs personnes exigeant une coparentalité ? Il ne fait pas de doute, en effet, que des associations formuleront de telles demandes, à moins qu'elles ne fassent l'objet de procédures judiciaires. Comment allez-vous sortir de cette impasse ?