Le texte qui nous est présenté aujourd'hui a justement pour objet de séparer deux régimes : celui qui concerne les recherches portant sur des embryons à naître – il s'agit alors de recherches équivalentes à celles sur la personne humaine : elles se font au bénéfice de l'embryon et ont pour objectif de protéger sa santé et la santé de la femme –, et celui qui concerne les recherches sur des embryons qui ne seront jamais réimplantés, et ne sont donc pas destinés à naître – c'est le cas qui nous occupe ici. Puisqu'il existe deux situations totalement différentes, il était important d'établir enfin une séparation entre ces deux régimes : c'est bien l'objectif du texte, et en particulier de l'article 14.
Nous avons déjà échangé au sujet du comportement du pseudo-collègue chinois que vous avez évoqué. Il s'est permis de faire n'importe quoi avec l'édition génomique, faisant muter le gène CCR5 pour rendre des jumelles résistantes au VIH. On sait ce qu'il est advenu de ce pseudo-collègue : il me semble qu'il coule des jours heureux au fond d'une prison et que sa carrière scientifique s'est arrêtée là. Je partage donc totalement votre avis : il est hors de question d'intervenir sur des cellules germinales et de modifier des embryons à naître.
Avis défavorable.