Intervention de Jean-François Eliaou

Séance en hémicycle du mercredi 9 juin 2021 à 21h30
Bioéthique — Article 19 quater

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, rapporteur de la commission spéciale :

La question n'est pas de dire bravo ou pas : elle est de bien préciser les choses. Nous en sommes à la troisième lecture du texte et si le Gouvernement a modifié la rédaction de l'article 19 quater , c'est sous notre impulsion, grâce aux débats. Personnellement, en tant que rapporteur, je me suis beaucoup investi. Au départ, il a été question de faire dériver le dépistage néonatal vers de multiples maladies et je m'y suis vivement opposé.

Nous sommes parvenus à une rédaction équilibrée : le diagnostic prend place dans le cadre précis du programme national de dépistage néonatal systématiquement proposé à tous les nouveau-nés de France. Pour l'établir, plusieurs techniques sont utilisées, dont certaines sont génétiques. Le mot ne doit pas vous faire peur, à partir du moment où ces tests sont réalisés pour identifier des pathologies qui sont clairement mentionnées, qu'il s'agisse aujourd'hui de la drépanocytose, de l'amyotrophie spinale ou demain d'une autre maladie. C'est une bonne chose car ces examens pourront être faits à moindre coût pour établir un diagnostic sûr à 100 %.

Souvenez-vous que lorsque l'on cherchait à identifier la luxation congénitale de la hanche chez les petites filles par simple manipulation, beaucoup de cas échappaient au diagnostic. Il faut que des pathologies gravissimes puissent être diagnostiquées rapidement chez les nouveau-nés afin qu'on les soigne dans les plus brefs délais. Je réitère donc mon avis défavorable.

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