Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du jeudi 10 juin 2021 à 15h00
Réduire l'empreinte environnementale du numérique en france — Article 14 bis b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Il faut le dire, ce n'est pas acceptable ; je suis élu depuis bientôt neuf ans et je n'ai jamais entendu une chose pareille. Ensuite, nous devons essayer de réunir les deux mondes. Celui de la culture est en grande difficulté, nous n'en doutons pas, et le Gouvernement, par l'intermédiaire de Mme la ministre, engage des moyens conséquents pour venir à son soutien. Les acteurs et les élus des territoires font tous en sorte que l'activité culturelle puisse redémarrer. Des chiffres ont été cités mais permettez-moi, cher collègue Bothorel, de les compléter : s'agissant de la redevance pour copie privée, vous vous êtes arrêté au chiffre de 2020 – 273 millions d'euros – mais nous en sommes désormais à 290 millions. Autrement dit, 17 millions supplémentaires ont déjà été collectés en 2021 ! La RCP ne décroît pas ; au contraire, elle est en croissance et il faut le souligner.

On peut s'inquiéter du fait que cette croissance finira par s'arrêter un jour et prendre des dispositions susceptibles de la compenser, mais – je le dis en vertu de mon ancienneté – ce serait bien la première fois qu'on lancerait une nouvelle collecte fiscale pour en remplacer une qui est encore en croissance, simplement parce qu'on s'inquiète de la voir se tarir.

Enfin, permettez-moi de revenir sur les débats que nous avons eus ici même, d'autant que vous n'étiez pas présente à cette occasion, madame la ministre. Le crédit d'impôt à la numérisation a été supprimé alors qu'il était très favorable à l'acquisition d'équipements reconditionnés ; la TVA à 5,5 %, qui avait été instituée dans la loi et qui bénéficiait uniquement aux produits reconditionnés, a elle aussi été supprimée ; un recul s'observe également en matière d'achats publics. Le grand perdant, à l'instant où je vous parle, ce sont les articles reconditionnés et donc tous les opérateurs qui en vivent, qu'ils soient des acteurs de l'économie sociale et solidaire ou de petits artisans de quartier, ceux qui travaillent dans des boutiques de 10 mètres carrés et pour qui 200 euros de plus ou de moins à la fin du mois signifient la vie ou la mort de leur activité économique.

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