Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du lundi 14 juin 2021 à 16h00
Dispositifs mis en place pour le maintien dans l'emploi lors de la crise sanitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

La crise sanitaire a montré le caractère utile et précieux du travail des personnes œuvrant dans les domaines sanitaire et médico-social. Cependant, de graves problèmes de recrutement se posent : de nombreux postes, ayant perdu leur attractivité du fait des différences de salaires avec des emplois ayant bénéficié du Ségur de la santé, restent non pourvus.

Je retiendrai deux exemples issus de rencontres récentes au cœur de la circonscription du Puy-de-Dôme que je représente. Le premier est celui du service de soins infirmiers à domicile d'Ambert, qui exerce sous statut associatif privé non lucratif. Ses aides-soignantes et infirmières ne bénéficieront qu'au 1er octobre 2021 de l'avenant 43 à la convention collective nationale de la branche de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services à domicile, et continueront à subir un différentiel de salaire important avec leurs collègues exerçant dans des établissements hospitaliers. En outre, pour la structure support, la compensation de la prise en charge de cette revalorisation ne sera que partielle. J'insiste sur le fait que la couverture des soins à domicile est gravement menacée, ce qui aura des conséquences profondes pour la prise en charge du grand âge.

Le deuxième exemple concerne les métiers sociaux et médico-sociaux exercés au sein du foyer d'adultes annexé à l'ESAT à Cunlhat. Cet établissement public autonome n'ayant pas encore bénéficié de la revalorisation mensuelle accordée dans le cadre du Ségur de la santé, le ressenti du personnel est celui d'une absence de considération, malgré son engagement sans faille durant la crise sanitaire. Dans cet établissement, c'est à la fois le maintien de l'emploi et le recrutement qui sont gravement menacés.

Non seulement cette situation crée une inégalité entre établissements relevant de la fonction publique hospitalière, mais elle clive au sein même des structures : les accords issus du Ségur de la santé ne concernent pas tous les professionnels des secteurs social et médico-social, ce qui crée des distorsions entre des personnes – comme les accompagnants éducatifs et sociaux (AES) et les moniteurs éducateurs – qui interviennent pourtant dans les mêmes unités.

Quelles sont les actions prises par le Gouvernement pour répondre à ces problèmes ?

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