Les démocraties sont mortelles, et la nôtre est malade, alors que les récents scrutins tenus dans les autres pays n'ont pas été marqués par un tel désintérêt résigné. Il était évident qu'en raison de l'épidémie, la campagne serait impossible et l'abstention forte. C'est la raison pour laquelle nous étions quelques-uns, rares dans cet hémicycle – et vous en étiez, monsieur le président de l'Assemblée nationale –, à demander un report du scrutin après l'été, après l'Euro de football, après le retour à une vie collective normalisée. L'ensemble des sortants ont combattu cette idée par l'intermédiaire de leurs partis politiques et des associations d'élus. Ils seront donc réélus, mais dans l'indifférence de trois quarts des électeurs.