La discussion préliminaire à l'examen de l'article 1er me fournit l'occasion de revenir sur la notion d'identité de genre, qui obsède apparemment un certain nombre de nos collègues, à en juger par leur expression publique et par leurs propos en commission. Il importe de rappeler qu'au regard des droits humains, l'identité de genre d'une personne ne peut reposer que sur son autodétermination. Je dois exprimer ici notre attachement collectif, en tant que législateurs, à ce que chaque enfant de la République puisse exprimer son identité, quelles que soient les conditions de départ de son existence. Au-delà de l'évidence qu'il n'y a rien à guérir, nous devons affirmer le droit de chacun au cheminement personnel vers son identité, à ses interrogations. L'identité de genre, distincte du sexe biologique, ne figure pas seulement dans des textes internationaux concernant les questions LGBT : elle constitue un fait anthropologique immémorial qu'il convient de ne pas oublier en cet instant. Le groupe Socialistes et apparentés veillera à ce qu'il n'y ait aucun recul en matière de droits fondamentaux.