Les uns et les autres ont cité de nombreux chiffres tout à l'heure. Pour ma part, j'ai consulté le rapport annuel de RTE, qui est particulièrement bien fait. En 2020, une année sans doute exceptionnelle en raison de la crise, la France a produit 500 térawattheures et en a consommé 460. Globalement, même si notre pays importe de l'énergie à certains moments et en exporte à d'autres, 40 térawattheures ont été produits en trop. Or l'énergie éolienne a fourni 39,7 térawattheures en 2020. Cela signifie que, même s'il n'y avait pas eu une seule éolienne en France, nous n'aurions pas rencontré de problème de black-out ou de trop faible quantité d'énergie produite. Je vous vois interroger vos services, madame la ministre, mais il vous suffit de consulter le rapport 2020 de RTE pour trouver l'ensemble des éléments. J'ajoute que l'énergie éolienne coûte cher, même si les chiffres qui viennent d'être rappelés tendent à minorer ce coût, et que nous l'exportons dans les pays voisins à des prix très bas, ce qui nous fait perdre de l'argent. Globalement, la France perd de l'argent avec l'éolien et cette énergie ne sert à rien, puisque nous n'en avons pas besoin.
En outre, l'énergie éolienne pose un vrai problème pour les paysages, d'autant que certaines éoliennes ont désormais des mâts de plus de 240 mètres de haut. Elle entraîne également, pour les biens immobiliers situés à proximité, une perte de valeur que les études estiment entre 30 % et 40 %. Certains médecins expliquent même que l'énergie éolienne peut provoquer des problèmes neurologiques.
Tout cela nous conduit à proposer d'amender l'article 2 pour que les communes riveraines puissent émettre un avis dont il soit tenu compte. Vous avez déclaré, madame la ministre, qu'un tiers des projets n'aboutissaient pas. Eh bien, laissons les communes décider : les communes d'implantation mais aussi les communes riveraines.