La viticulture est aussi confrontée au changement climatique. Nos vignerons subissent une multiplication de catastrophes climatiques. Depuis 2017, une récolte sur deux connaît des épisodes de gel violent. Le dernier remonte au mois d'avril de cette année. Il a touché la quasi-totalité des vignobles français, et vous l'avez désigné, monsieur le ministre, comme « la plus grande catastrophe agronomique de ce début du XXI
Les vignerons français attendent des mesures rapides et sont force de proposition. Il faut, par exemple, avoir le courage de poser la question de l'ouverture des cahiers des charges de nos appellations d'origine contrôlée (AOC). L'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) doit se saisir de ce sujet de façon plus volontariste.
Notre pays doit aussi mieux déployer les assurances contre les aléas climatiques. Aujourd'hui, trop peu d'exploitations sont couvertes par un contrat. On en compte environ 10 % pour le vignoble jurassien et son fameux vin jaune, et ce n'est guère plus dans le vignoble alsacien où se trouve la circonscription de mon collègue Jacques Cattin. Sans doute est-ce parce que les primes et les franchises d'assurance sont trop élevées et le fonctionnement des dispositifs trop complexe.
Monsieur le ministre, vous avez annoncé une réforme de l'assurance récolte. Ma question est double : à partir de quelle campagne cette réforme s'appliquera-t-elle, et ferez-vous en partie financer cette assurance par la solidarité nationale ?