J'interviens en tant que corapporteure d'une mission d'information de la commission des affaires économiques sur l'avenir de la filière aéronautique dans notre pays. Au fil des auditions que nous menons avec Jean-Luc Lagleize, il apparaît que ce dont a besoin le secteur, c'est plutôt d'incitations, d'accompagnement, de recherche et développement. En raison de la crise sanitaire que nous venons de vivre, la filière et ses sous-traitants sont dans une situation très difficile. Si nous voulons accompagner les compagnies aériennes dans le renouvellement de leur flotte, si nous voulons que les constructeurs puissent aller vers l'avion décarboné, l'avion électrique, l'avion à hydrogène, nous avons davantage besoin de mécanismes incitatifs que de taxes.
Il faut aussi faire attention aux données qui ont pu circuler et que ne confirme pas le travail que nous menons.
J'ajoute qu'il est important de considérer l'ensemble de la filière. Si le soutien de l'État et des collectivités, notamment des régions, n'avait pas été effectif pendant la crise sanitaire, il y aurait eu de nombreux plans sociaux en cascade, notamment dans les petites entreprises et chez les sous-traitants. Tous ont conscience de la nécessité de développer l'avion décarboné : aucun acteur du secteur aéronautique que nous avons rencontré ne nous a dit qu'il fallait continuer comme avant.