Alors que l'automne budgétaire bat son plein, nous sommes amenés à nous positionner sur le dernier PLF de la législature. Alors qu'il est annoncé comme un budget de sortie de crise, son examen, tant en commission qu'en séance, nous laisse un goût amer. Bien que la croissance semble être meilleure que prévu, ce budget se révèle être davantage un budget de campagne qu'un outil pour préparer l'avenir, et nous le déplorons. Il pourrait ainsi être qualifié de budget de la dépense publique. Le défi auquel nous sommes confrontés consiste à apporter des réponses claires et des solutions concrètes à nos concitoyens, tout en ayant à l'esprit les enjeux à long terme qui se proposeront à nous.
Les dépenses d'investissement sont utiles pour réformer notre pays, mais nous devons aussi être vigilants afin de ne pas sacrifier les générations futures en leur faisant porter le poids démesuré de la dette. En ce sens, ce PLF peut s'apparenter à un cadeau empoisonné. Rappelons tout de même que la dette n'en finit pas de croître en valeur, avec près de 3 000 milliards d'euros attendus pour 2022.