Cet amendement visant à supprimer l'article 1er s'inscrit dans la continuité des positions que nous avons défendues jusqu'à présent. En mars 2020, dans un contexte exceptionnel et dans des délais très courts, nous avons voté un texte donnant au Gouvernement la possibilité d'agir pour prendre des dispositions visant à limiter la propagation du virus. Depuis, quelque dix textes visant à gérer la crise sanitaire ont été examinés par le Parlement.
Aujourd'hui, cette épidémie fait partie de notre quotidien, malheureusement. Notre responsabilité est de décider comment nous gérerons cette situation devenue durable. Des laboratoires travaillent actuellement à l'élaboration d'un vaccin commun contre le virus de la grippe et contre le covid-19 : c'est le signe que ce virus est parmi nous pour un certain temps, comme nous avons tous été amenés à le reconnaître. Il est donc largement temps de faire rentrer les dispositions relatives à la gestion de cette épidémie dans le droit commun. Tel est le sens de cet amendement de suppression.
Donner une nouvelle fois la possibilité au Gouvernement d'agir comme il le souhaite, sans contrôle du Parlement, pendant dix mois, voire plus, serait une erreur de notre part. Nous avons une responsabilité importante dans le contexte politique actuel.