Je tiens à rappeler que, comme celle de M. Savignat, ma voix a contribué à ce que la commission des lois rejette le passe sanitaire.
Tous les chiffres l'attestent, la situation sanitaire s'améliore de jour en jour. Toutefois, un an plus tard, les mesures sanitaires qui pèsent sur les Français sont les mêmes. Même si nous ne sommes plus en état d'urgence sanitaire à proprement parler, mais en sortie de l'état d'urgence sanitaire, les libertés des Français peuvent être, à chaque instant, de nouveau suspendues. Le grand changement réside dans le fait que nous disposons aujourd'hui de vaccins, ainsi que de tous les équipements nécessaires. Plus de 50 millions de Français sont vaccinés sur 67 millions, soit 75 % de la population. Si une reprise épidémique incontrôlable advenait, rien n'empêcherait le Parlement de se réunir après le mois de février 2022. La réactivité du Parlement n'est plus à démontrer. Nous nous sommes réunis chaque fois que c'était nécessaire, y compris, comme vous le savez, en mars 2020, en plein confinement. Rien ne nous empêche de nous réunir très rapidement, sur un simple claquement de doigts. Il convient donc de supprimer cet article qui vise à étendre abusivement l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022, et ce au mépris du bon fonctionnement démocratique qui exige que le Parlement puisse contrôler l'action du Gouvernement.