Si vous me le permettez, monsieur le président, je vais prendre un peu de temps, car je n'avais pas utilisé mes deux minutes pour défendre l'amendement précédent et vous ne m'avez pas redonné la parole ensuite.
L'amendement vise à abroger les deux lois qui empêchent les Français de vivre depuis le mois de mars 2020, la loi du 23 mars et celle du 5 août. Pourquoi ? Parce qu'actuellement, aucun indicateur d'urgence n'est préoccupant. Tous les indicateurs sont au vert dans quasiment tous les territoires. Alors pourquoi garder cette boîte à outils – ce cadre juridique, comme l'a dit Mme la présidente de la commission des lois ?
Pour faire face à une épidémie, on n'a pas besoin de cadre juridique, on a besoin de soignants ; on n'a pas besoin d'un état d'urgence ni de mesures liberticides, on a besoin d'un hôpital public qui fonctionne, on a besoin de moyens humains et de médicaments. Je fais ici référence à tous les soignants et à tous les pompiers qui ont été suspendus depuis le 15 septembre dernier, alors qu'ils sont les forces vives dont nous avons besoin pour prodiguer des soins à la population française.
Oui, ce soir, les Français vous regardent de près car ils ne comprennent pas ce qui se passe dans leur pays. Ils ne comprennent pas que le Gouvernement continue à suivre le chemin erratique emprunté en mars 2020, quand nous n'avions pas de recul sur le covid-19. Si vous n'avez toujours pas compris ce qu'il convient de faire, c'est désespérant !