La commission des lois a émis un avis favorable sur les crédits de l'administration pénitentiaire et de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour 2022. Pour la cinquième année consécutive, nous avons la satisfaction d'entériner l'augmentation des moyens, humains et matériels, alloués à ces deux administrations du ministère de la justice. En crédits de paiement, cela représente une hausse significative par rapport à l'année précédente, monsieur Hetzel : 7,4 % d'augmentation pour l'administration pénitentiaire et 4,2 % pour la protection judiciaire de la jeunesse. En outre, ce budget pour 2022 prévoit la création de 599 emplois pour l'administration pénitentiaire et 51 emplois pour la protection judiciaire de la jeunesse. Qui pourrait s'en plaindre ?
Cette dynamique est positive et doit être saluée, monsieur Hetzel, et non pas vilipendée. Bien sûr, on peut toujours critiquer et réclamer davantage, mais les faits sont là : le budget de la justice augmente, et de manière pérenne. Depuis 2017, notre majorité a pris ses responsabilités en la matière et ce nouveau projet de budget témoigne une nouvelle fois de l'importance que nous accordons à ces deux administrations confrontées à des difficultés particulièrement sensibles et essentielles pour l'avenir de notre société – et, plus globalement, au ministère de la justice.
Je profite d'ailleurs de l'examen de ces crédits dans l'hémicycle pour rendre hommage aux femmes et aux hommes qui travaillent au sein de l'administration pénitentiaire et de la protection judiciaire de la jeunesse, qui participent grandement à l'équilibre global de la République. Au cours de nos échanges, nous avons toujours gardé à l'esprit les difficultés auxquelles ils doivent faire face et la très grande capacité d'adaptation dont ils ont su faire preuve pour gérer la crise sanitaire dans le cadre de la détention.
Ce rapport budgétaire a été l'occasion, comme l'année dernière, de faire le point sur l'état d'avancement du programme immobilier de construction de nouvelles places de prison. Tout d'abord, je tiens à rappeler que ce programme ne doit pas être vu comme une volonté d'incarcérer davantage, mais comme une volonté affichée et assumée de mieux incarcérer. Les constructions avancent bien, malgré les ralentissements induits par la crise sanitaire et, parfois, par certains blocages locaux quant à la possibilité pour l'administration d'acquérir certains fonciers. Les chiffres le montrent : 1 926 nouvelles places sont mises en service, 123 autres places seront ouvertes d'ici à la fin 2021, 2 541 places dont les travaux en cours de finalisation et 2 500 dont les travaux seront lancés en 2022. En résumé, à la fin de l'année prochaine, 7 090 places auront été ouvertes ou seront en cours d'achèvement.