Intervention de Christophe Euzet

Séance en hémicycle du mercredi 27 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Administration générale et territoriale de l'État ; sécurités ; contrôle de la circulation et du stationnement routiers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Euzet :

Je serai bref concernant la mission "Administration générale et territoriale de l'État" , sur laquelle beaucoup a déjà été dit, pour me réjouir avec le groupe Agir ensemble de la progression globale des crédits qui lui sont attribués, que ce soit en matière d'exercice des libertés publiques – donc des actions d'organisation des élections – mais également en matière de continuité de l'État ou de déclinaison locale des politiques publiques de l'intérieur et d'administration territoriale de l'État.

Je me réjouis des mesures d'insertion consacrées aux personnes handicapées, de promotion de la laïcité, mais également du maintien du personnel en préfecture et en sous-préfecture, dans une période où la question de la présence humaine de l'État auprès des citoyens est d'une acuité toute particulière.

La mission Sécurités occupera l'essentiel de mon propos. On ne peut que se réjouir de l'augmentation substantielle des crédits alloués, à hauteur de 1 milliard d'euros, qui montre que le Gouvernement a pris la mesure du problème que pose aujourd'hui la sécurité pour nos concitoyens. Qu'il s'agisse de la gendarmerie, de la police, de la sécurité civile ou de la sécurité et de l'éducation routières, on voit poindre les premiers effets du Beauvau de la sécurité. Un projet pour la sécurité de 2030, en attendant l'adoption de la future LOPSI, fixe l'objectif d'un doublement des effectifs sur le terrain dans dix ans. Nous ne pouvons que nous en satisfaire.

Je pourrais égrainer les différents points de satisfaction : augmentation significative des crédits attribués à la numérisation, au perfectionnement du matériel et aux investissements immobiliers ; réalisation du plan « 10 000 jeunes » relatif à la gendarmerie et à la police et renforcement de la DGSI, la direction générale de la sécurité intérieure, et des renseignements territoriaux. Nous n'avons pas encore parlé de l'augmentation des crédits attribués à des actions sociales, notamment en matière de logement, de la mobilisation de moyens pour lutter contre le suicide ou de l'amélioration de la formation des gardiens de la paix, dont la durée est portée à vingt-quatre mois.

Mais comme on le dit souvent dans cet hémicycle, l'argent ne fait pas tout, l'essentiel étant plutôt le fil conducteur, la logique idéologique qui guide la dépense. Cette logique se manifeste par un respect significatif de ce que l'on pourrait appeler les exigences républicaines : renforcement de la police de proximité, recherche perpétuelle d'amélioration de la transparence, optimisation de la formation qui doit conduire à une exemplarité renforcée, obsession de l'efficacité afin de mieux combattre la délinquance, d'optimiser l'emploi des forces sur le terrain et de mieux territorialiser l'action de l'État en matière de sécurité.

Elle se manifeste ensuite par des exigences sociales : accueil renforcé et amélioré des victimes, notamment grâce au guichet unique ; délais de traitement amélioré des enquêtes pour faire la lumière et juger plus vite les personnes qui ont commis un certain nombre de méfaits.

En dernier lieu, les exigences techniques relatives au temps présent ont déjà été rappelées : l'adaptation aux nouvelles technologies – notamment les moyens consacrés à l'amélioration de la lutte contre la cybercriminalité – et les nouvelles expertises, dont nous reparlerons en évoquant les crédits consacrés à la sécurité civile.

C'est ainsi que se construit la sécurité de demain. Aux yeux du groupe Agir ensemble, la situation s'améliore dans ce domaine, toujours dans le respect de nos principes républicains et organisationnels mais aussi de nos libertés fondamentales, à l'égard desquelles nous sommes extrêmement vigilants.

Je précise, madame la ministre déléguée, que notre collègue Alexandra Louis présentera un amendement d'appel visant à développer le recours aux travaux d'intérêt général – TIG. Quoi qu'il en soit, nous voterons bien volontiers les crédits de ces missions.

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