À l'instar de la réserve opérationnelle, dont nous parlions tout à l'heure, la sécurité civile constitue un élément indispensable qui doit être pérennisé et sécurisé et dont il convient d'accroître l'attractivité et la reconnaissance. Nous saluons le modèle français où même les volontaires sont des pros, tant pour leur engagement que leur efficacité.
Cela étant, vous le savez, certains territoires, notamment ruraux, ont d'énormes besoins de recrutement en raison du roulement plus rapide des effectifs auquel nous assistons aujourd'hui. Il convient donc de fidéliser et de reconnaître l'engagement des pompiers et, à cet égard, il me semble que l'amendement de notre collègue Morel-À-L'Huissier transcende largement les clivages politiques.
Nous avons de l'amour, de l'affection, de la reconnaissance pour nos pompiers, mais encore faut-il l'exprimer dans la durée. Il faut le faire pour les professionnels, qui ont passé un concours et qui disposent d'un statut et d'un rythme spécifique, tout à fait respectable. Il faut améliorer leurs conditions de travail, et la proposition de loi de Fabien Matras y contribuera sans doute : c'est en tout cas l'objet des échanges que nous avons actuellement, le groupe Les Républicains ayant formulé des propositions en ce sens. Il faut le faire aussi pour les JSP volontaires, les cadets, toutes les femmes et tous les hommes qui s'engagent au quotidien et qui assurent la continuité, non pas des soins, mais de la lutte contre les incendies et des secours aux personnes et aux biens – mission dont Dieu sait combien elle est devenue indispensable.