D'autre part, du point de vue de la protection de la vie privée et des libertés individuelles, je suis quelque peu gêné par l'idée que l'on pourrait suivre les déplacements d'une personne et connaître l'intégralité de ses échanges avec la police. Cela impliquerait à tout le moins la création d'un nouveau fichier de personnes contrôlées et, comme je vous le disais déjà l'an passé, un comportement relativement liberticide. Quand je dis relativement, l'adverbe est de trop s'agissant de la liberté de déplacement des uns et des autres.
Enfin, le déploiement de 30 000 caméras-piétons, dont 23 000 en 2021 financées à hauteur de 9,6 millions par le plan de relance, apporte une réponse au problème fondamental que vous soulevez : la préservation du lien entre la police et la nation par le déploiement d'une capacité de contrôle du déroulement des interventions de la police nationale. Cet outil, sollicité tant par les forces de l'ordre que par les associations et par vous-même, je crois, est à mon sens un réel progrès. Si des questions techniques persistent, son déploiement est déjà en cours – renseignez-vous auprès des troupes – et il est bien accueilli par les uns et par les autres.