Il s'agit de défendre les droits des parlementaires et, surtout la Constitution en vertu de laquelle le Parlement, qui représente la nation et vote la loi, doit également pouvoir contrôler l'action du Gouvernement – non pas faire preuve de défiance ou chercher la petite bête, mais la contrôler ; c'est la contrepartie des pouvoirs importants attribués à l'exécutif sous la V
Avant d'aller plus loin, je souhaite revenir sur le propos – d'ailleurs lapidaire – de M. le ministre des solidarités et de la santé. Oui, monsieur le ministre, la situation sanitaire est grave : on recense, ici ou là, plusieurs foyers de contamination, et certains vont jusqu'à employer l'expression de « flambée » ; les taux d'incidence et d'hospitalisation augmentent, et la situation est même très préoccupante dans certains départements d'outre-mer. C'est incontestable et d'ailleurs, nul ne le conteste.
Or il n'a jamais été question d'empêcher le Gouvernement de travailler, ni de le priver des moyens de faire ce qui est attendu d'un gouvernement, c'est-à-dire de protéger les citoyens. Non ! Vous devez évidemment en avoir les moyens. Là où il y a une profonde divergence entre nous, c'est sur la façon d'obtenir ces moyens et sur le contrôle dont ils doivent faire l'objet. Vous nous demandez de vous donner les clés de la boîte à outils, de vous laisser agir comme vous le souhaitez jusqu'au milieu de l'été 2022. Pendant huit mois, le Parlement ne serait pas réuni,…