Le Gouvernement nous propose de proroger pour neuf mois encore l'état d'exception qui a débuté en mars 2020. Pourtant, nous ne sommes plus en mars 2020 : nous connaissons un peu mieux la pandémie et nous avons des armes pour lutter contre elle. Est-il normal que ce soit le Gouvernement qui décide de s'arroger des pouvoirs exorbitants, comme celui de limiter nos libertés de réunion, de déplacement et même de travailler ? Je dis non !
Je ne sais pas qui sera élu en avril prochain. Tout est possible, le meilleur comme le pire – sachant que l'appréciation de cette question dépend de notre place dans l'hémicycle ! Imaginons toutefois qu'un populiste particulièrement autoritaire soit élu. Pendant les mois d'avril, de mai et de juin, il pourrait prendre toutes les décisions seul, tranquillement, sans plus avoir à s'occuper de rien. Il pourrait, par exemple, limiter la liberté de réunion à dix personnes – je sens que ça va être pratique, pour les campagnes électorales des députés !
En votant l'article 1er , nous prendrions selon moi un risque totalement disproportionné. C'est la raison pour laquelle le groupe Libertés et territoires votera pour sa suppression.