C'est un amendement d'appel sur l'usage à faire des recettes de notre pays à la suite des enchères sur le marché européen du carbone, soit environ 850 millions d'euros en 2021, dont 500 millions d'euros reversés à l'Agence nationale de l'habitat (ANAH) et le reste dans le pot commun budgétaire. Les deux rapporteurs spéciaux souhaitent par cet amendement interpeller le Gouvernement pour que ces recettes contribuent à consolider le plus grand nombre de moyens pour la forêt, et surtout à les sécuriser dans le temps puisque, au-delà de la dynamique France relance et France 2030 – même si France 2030 offre un peu plus de longévité –, nous avons mis en avant dans le rapport « La forêt et la filière bois à la croisée des chemins : l'arbre des possible –, sur l'adaptation des forêts au changement climatique, qu'il faudra un effort budgétaire de 300 millions d'euros par an pendant trente ans pour maintenir le capital forestier telle qu'il est constitué à ce jour. Il faut trouver des moyens de sanctuariser durablement des recettes au bénéfice des forêts françaises.