Il n'est pas de bon ou de mauvais moment pour débattre du fonctionnement de notre vie démocratique. Notre démocratie, chacun s'accorde à le reconnaître, est en crise. Et le quinquennat qui s'achève n'a malheureusement pas contribué à résorber cette crise : il a plutôt contribué à l'approfondir.
Dans son ouvrage paru en 2017, Plus rien à faire, plus rien à foutre, Brice Teinturier, décrit ce phénomène grave et visiblement inexorable : le « PRAF » fait que des citoyens, qui s'opposaient auparavant au fonctionnement de nos institutions politiques en manifestant leur contestation, notamment au travers du vote contestataire, se sont aujourd'hui déconnectés de la vie politique et ne manifestent plus que du désintérêt pour nos institutions. Cela va beaucoup plus loin que le vote protestataire. Le « plus rien à foutre », c'est la traduction du : « À quoi ça sert de voter, puisque ça ne changera rien au cours de ma vie personnelle ? »
Le Parlement n'a jamais été aussi faible que sous cette législature et, au-delà du rôle auquel le cantonnent les institutions de la V
C'est pourquoi nous souhaitons débattre à cet instant de la possibilité pour un parlementaire d'exercer une fonction exécutive locale, d'envergure raisonnable.