Nos discussions montrent bien que les modalités actuelles de localisation du CIMM posent problème et que cela suscite un ressentiment chez nos concitoyens ultramarins qui se le voient refuser.
Cet amendement vous propose la création d'une commission chargée d'apprécier la justification du centre des intérêts matériels et moraux du demandeur. La procédure actuelle est en effet indéfendable dans un État de droit : ce que l'administration appelle de la souplesse, c'est en réalité de l'arbitraire. Un arbitraire revendiqué, d'ailleurs, puisque comme nous l'avons appris au cours des auditions, les ministères des outre-mer et de la fonction publique assument d'appliquer des règles différentes, les critères étant pondérés de façon différente.
C'est aussi une procédure exclusivement écrite et qui, de ce fait, manque cruellement d'humanité. Afin de corriger ces défauts, je propose de confier à une commission unique, interministérielle, le soin de prendre, pour l'ensemble de l'administration, les décisions relatives au CIMM. Ainsi, on unifierait l'usage. Je propose aussi que siègent dans cette instance des représentants des personnels civils et militaires – ils seraient évidemment minoritaires – pour porter la parole des agents concernés. Enfin, la possibilité pour le demandeur d'être entendu réduirait d'autant les risques de suites contentieuses.