…tout accélérer. Nous savons pourtant que sur des sujets aussi importants, la vitesse est souvent préjudiciable à la réflexion. En un seul texte, il s'agit, je le répète, de biffer tout ce qui existe, tout ce que nos prédécesseurs ont élaboré, au nom d'une prétendue liberté de choix. Ainsi, le délai de réflexion infantiliserait les femmes ! Madame la rapporteure, vous ne nierez pas le caractère purement subjectif de cet argument. Prendre le temps de réfléchir n'est pas un signe de faiblesse ou d'immaturité ! Dois-je rappeler qu'après un achat, nous disposons d'un délai de rétractation ?
Une femme fragilisée par une grossesse non désirée a bien le droit de douter et, en effet, d'être libre de son choix ! Vous-même avez évoqué le risque de pressions psychologiques, sociales, familiales ; votre empressement, votre désir de précipiter la décision ne revient-il pas à en exercer une ? L'examen de l'article 1er ter doit nous permettre de bien réfléchir, tous ensemble, à l'utilité de ce délai de réflexion, qui en aucun cas ne porte atteinte à la liberté de la femme de se faire avorter si elle le souhaite.