Intervention de Thibault Bazin

Séance en hémicycle du mardi 30 novembre 2021 à 15h00
Renforcement du droit à l'avortement — Article 1er ter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

La question des délais de réflexion avait déjà surgi lors de nos débats sur la révision des lois de bioéthique. Deux interprétations sont possibles : soit l'existence de ce délai constitue un moyen de pression visant à dissuader les femmes d'avorter, soit sa suppression reviendra à faire pression sur elles afin qu'elles avortent. Cependant, quel que soit leur choix, il influera sur toute leur vie : c'est pourquoi la question du discernement personnel mérite réflexion.

L'acte en lui-même n'est pas anodin et résulte d'un véritable choix. La femme a cette liberté de choisir, en prenant le temps – et ce temps est parfois nécessaire. Que représentent finalement quarante-huit heures comparées à quatorze semaines, puisque vous souhaitez allonger de deux semaines le délai légal de recours à l'IVG ? Il s'agit d'un temps relativement court au vu de l'acte en lui-même, qui aura potentiellement des conséquences sur une vie si la femme renonce in fine à mettre un terme à sa grossesse.

Compte tenu de l'impact de la décision, il est souhaitable de maintenir cet ultime moment de réflexion après l'entretien psychosocial préalable, qui permet lui-même d'approfondir cette réflexion ; si l'acte intervenait immédiatement après l'entretien, la femme n'aurait pas le temps d'y réfléchir et d'opérer son choix en toute liberté.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.