Année après année, malheureusement, on constate que le nombre d'IVG en France reste constant, voire connaît une légère augmentation. Après tant d'années de pratique de l'IVG et ce qui aurait dû être une politique de prévention, c'est un constat d'échec des politiques publiques. Il s'agit avant tout d'un échec humain, qui cause des drames à fleur de peau.
Je le répète, il n'est pas question de juger celles qui ont recours à l'IVG, là n'est pas mon propos. Néanmoins, quels que soient les positions que nous défendons, nos sentiments, nos approches, nos votes, nous devrions nous retrouver quant à la nécessité de délivrer une information plus complète, afin d'éviter que le nombre d'IVG reste stable et d'en accompagner la décrue. Cela implique de faire beaucoup de prévention. Or nous n'en sommes pas là, hélas.
L'article 2 ter prévoit la remise d'un rapport d'évaluation du dispositif d'accès des femmes à l'IVG. Il nous semble important de mettre en lumière, dans une ultime étape, les aides et les accompagnements accessibles aux femmes qui souhaiteraient poursuivre leur grossesse.
On nous a dit à la fin de la séance de cet après-midi que tout cela était superflu, qu'en réalité les femmes savent très bien ce qu'elles doivent ou peuvent faire. Si elles le savent, n'hésitez pas à ajouter ce volet.
Certes, les plannings familiaux et d'autres centres font peut-être passer l'information, mais on sait aussi par ailleurs qu'il existe parfois des pressions indirectes. Je ne dis pas que des pressions morales s'exercent de toutes parts, mais il en existe parfois. Il faut que le choix soit libre, et ce n'est pas le cas actuellement.