Le choix fait par la majorité présidentielle est celui d'une réforme qui, grâce à l'instauration d'un abattement forfaitaire de 5 000 euros, permettra à 120 000 personnes de bénéficier d'une augmentation mensuelle de 110 euros en moyenne, pouvant aller jusqu'à 185 euros, et ce, dès le mois de janvier. Nous l'avons dit, nous agissons.
Il ne s'agit pas d'une mesurette : nous parlons de la moitié des bénéficiaires de l'AAH en couple qui verront demain leur pouvoir d'achat augmenter, sans que celui de quiconque ne soit entamé. C'est un investissement supplémentaire de l'État, juste et redistributif, pour plus de justice sociale, d'un montant de 185 millions d'euros. Il permettra par ailleurs à 60 % des bénéficiaires en couple de conserver l'allocation à taux plein, contre 45 % aujourd'hui.
Toutefois, si un changement dans la manière de traiter les minima sociaux ne peut être abordé sous le prisme d'une situation particulière, au risque de stigmatiser également une partie de nos concitoyens, il peut être à l'origine d'un véritable débat de société : celui de l'individualisation de l'ensemble des minima sociaux.
L'individualisation de l'AAH, si elle était étendue à l'ensemble des minima sociaux, représenterait un coût de près de 20 milliards d'euros pour les finances publiques.