Je suis bien placé pour la savoir puisque 90 % de mon territoire est en QPV. Même le préfet ne le sait pas ! Et les bailleurs sociaux s'abritent – volontairement ou non, je ne ferai pas ici de procès d'intention – derrière une interprétation abusive des textes. Ayons bien sûr de grandes ambitions en matière de mixité sociale au regard de la production de logements sociaux à venir, mais faisons déjà les efforts nécessaires pour le stock existant, dans les QPV comme dans les autres quartiers.
J'ajoute, s'agissant des contingents préfectoraux, où l'État a directement la main, que je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas davantage utilisés dans les QPV pour satisfaire, notamment, la demande de salariés de l'État, en allant bien au-delà des obligations minimales de logement des fonctionnaires par l'État. Pour ma part, je consacrerais la moitié du contingent préfectoral dans les QPV à leur logement. Et qu'on ne me dise qu'il n'y a pas de demande de leur part car, quand ils n'arrivent pas à obtenir satisfaction chez le préfet, c'est vers le maire qu'ils se tournent.