Cette loi et les paroles prononcées provoquent des fractures entre les Français. Il faut bien se mettre dans la tête que les Français ont peur – certains du covid, d'autres de la vaccination –, et ce n'est certainement pas en les stigmatisant que nous les mettrons d'accord : bien au contraire, nous les dresserions les uns contre les autres. Or, tel n'est pas le rôle du Président de la République, qui doit au contraire rassembler tous les Français, car il est le président de tous les Français.
Pour ma part, je ne fais pas une loi pour emmerder qui que ce soit, mais pour protéger, pour prendre soin de mes concitoyens et, si certains ne pensent pas comme moi, comme mon groupe ou comme cette assemblée, ils n'ont pas pour autant à recevoir des insultes ni à être traités d'irresponsables. D'abord, en effet, un certain nombre des personnes qui ne sont pas vaccinées ne peuvent pas l'être, pour des raisons médicales. Ensuite, certaines personnes qui ont fait le choix de ne pas l'être ont le droit de faire ce choix car, autant que je sache, il n'y a pas d'obligation et vous avez dit qu'il n'y en aurait pas. Ce choix ne fait pas d'eux des irresponsables qui n'ont plus de droits, qui ne sont plus des citoyens. C'est particulièrement choquant et je souhaiterais, monsieur le Premier ministre, que vous disiez clairement que les non-vaccinés sont toujours des citoyens. Il s'agit de 5 millions de Français : ce n'est pas rien !
Quel est le but de cette loi ? Le problème est, finalement, le manque d'efficacité de la vaccination ,