Intervention de Nadia Ramassamy

Séance en hémicycle du mardi 11 janvier 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Union nationale du sport scolaire en outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Ramassamy :

Je viens vous parler d'une injustice, celle qui touche aujourd'hui tous les élèves ultramarins qui pratiquent le sport scolaire par l'intermédiaire de l'Union nationale du sport scolaire – l'UNSS. Ces derniers sont les victimes du règlement fédéral de l'UNSS voté pour la période 2020-2024, qui prévoit pour certains sports un système de roulement pour les départements et territoires d'outre-mer.

Alors que tous les champions des académies hexagonales ont la possibilité de participer chaque année aux championnats de France, cette opportunité est refusée à la plupart des élèves ultramarins. En effet, selon l'article D2 du règlement fédéral, chaque département ou territoire ultramarin doit attendre huit ans avant de pouvoir envoyer ses champions académiques aux championnats de France. Pensez-vous qu'il soit normal qu'il existe encore aujourd'hui une telle différence de traitement entre académies hexagonales et ultramarines ?

En 2022, la Guadeloupe sera en première position sur la liste et pourra donc envoyer aux championnats de France ses champions académiques de basket, de handball, de football, de volley-ball, de rugby et d'autres sports organisés en « poule », alors que les champions des académies de Guyane, de La Réunion, de la Martinique et des autres territoires ultramarins seront automatiquement disqualifiés et ne pourront pas participer aux championnats, et ce quel que soit leur niveau ; ainsi, les sportifs réunionnais devront attendre jusqu'en 2025.

Je souhaite donc connaître les raisons de l'instauration d'une telle rupture d'égalité entre académies de l'hexagone et académies ultramarines, et les raisons qui écartent arbitrairement nombre de jeunes sportifs ultramarins pour qui le sport scolaire pourrait être une porte d'entrée vers le sport de haut niveau. Je souhaite aussi savoir si M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, en sa qualité de président de l'Union nationale du sport scolaire, a prévu de réparer cette injustice qui discrimine les collégiens et lycéens ultramarins et qui s'inscrit surtout en porte-à-faux par rapport aux déclarations du Président de la République, qui affirmait aux médaillés olympiques, en septembre 2021, vouloir faciliter l'entrée des lycéens sportifs de haut niveau dans des filières sélectives et d'excellence.

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