Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, vous étiez il y a quelques mois en déplacement dans le département du Lot. À cette occasion, vous avez pris des engagements clairs, que je tiens à vous rappeler, car les promesses ne valent que si elles sont tenues. Les agriculteurs de ce département, où l'agriculture est essentielle, vous avaient appelé à lancer un plan expérimental de développement de l'accès à l'eau et des lacs collinaires. Alors que plusieurs projets en ce sens existaient dans le département du Lot, beaucoup n'ont pas pu aboutir, notamment du fait de nombreux blocages de nature administrative, et parfois judiciaire.
À cette occasion, vous avez annoncé que le département pourrait expérimenter de nouvelles modalités d'accès à l'eau et de déploiement de lacs collinaires. C'était il y a de longs mois. Nous n'avons depuis reçu aucune nouvelle. Pourtant, le Lot, comme les autres départements de France, a besoin de l'accès à l'eau. Ce n'est pas un détail : cet accès est vital non seulement pour la production agricole, mais aussi pour l'avènement d'une agriculture plus raisonnée. Il se trouve que de nombreux projets, notamment de lacs collinaires, sont sur les rails dans le Lot.
De nombreux producteurs attendent une accélération des procédures administratives. Il faut pour cela que des consignes soient passées. Nous espérons toujours que le département du Lot devienne pilote en matière d'accès à l'eau et d'irrigation, notamment pour développer de nouvelles productions, qui restent actuellement difficiles dans un territoire comme le nôtre.
Cet engagement sera-t-il tenu, non pas dans les mois, mais dans les semaines à venir – puisque vous arrivez, comme nous, au terme de la mission qui nous a été confiée par nos concitoyens ?
Au-delà de ce point, je tiens à souligner – mais vous le savez sûrement – que la profession agricole souffre de maux qui ne sont pas traités en profondeur : la question du revenu, celle de l'assurance face aux calamités, dont nous débattrons demain et qui nécessitera, plus qu'une politique de petits pas, une action réellement volontariste, et celle de l'agribashing insupportable dont souffrent les producteurs, qui exercent sûrement un des plus beaux métiers du monde et qui sont terriblement affectés par l'ambiance actuelle.