Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mardi 11 janvier 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Organisation de l'élection présidentielle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

C'est le même argument qu'on nous renvoie chaque fois : il serait d'usage qu'on ne change pas les règles à moins de trois mois de l'élection. Mais c'est un usage, et cet usage pourrait empêcher trois candidats – M. Mélenchon, Mme Le Pen et M. Zemmour, qui représentent chacun plus de 10 % des intentions de vote, plus de 40 % à eux trois – de se présenter à l'élection présidentielle.

Vous savez très bien que l'on peut modifier la loi organique en engageant la procédure accélérée – il suffit d'une volonté du Gouvernement. Si, dans trois mois, ces trois candidats, pour une raison ou pour une autre, ne bénéficiaient pas des parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle, cette élection serait entachée d'un énorme sentiment d'illégitimité, quel que soit le Président élu au terme de cette élection : quel qu'il soit, il sera considéré par une partie des Français comme illégitime. C'est une vraie responsabilité que prend le Gouvernement. Il a la possibilité d'engager une procédure accélérée pour réviser la loi organique : la balle est dans votre camp, madame la ministre déléguée !

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