Cet effort porte ses fruits, puisque la délinquance a baissé de 15,4 % entre 2019 et 2021 en zone gendarmerie nationale (ZGN).
Le budget du ministère de l'intérieur augmente de 1,5 milliard d'euros en 2022 afin de donner aux forces de sécurité intérieure les moyens d'assurer leurs missions dans les meilleures conditions d'efficacité possibles.
Les questions de gouvernance et de doctrine opérationnelle et l'adaptation aux évolutions de la délinquance sont également essentielles. La police nationale a accompli d'importantes réformes, avec par exemple la création en janvier 2020 de directions territoriales de la police nationale (DTPN) à Mayotte, en Guyane et en Nouvelle-Calédonie. Les coopérations entre police et gendarmerie constituent également un enjeu important pour développer les synergies et les complémentarités et renforcer l'ancrage dans les territoires.
La résolution des troubles ne ressortit pas exclusivement au domaine sécuritaire. La gendarmerie s'est donc engagée dans un important volet de prévention, avec notamment des patrouilles de contact composées d'au moins un gendarme parlant créole, allant à la rencontre des jeunes, le déplacement des gendarmes dans les collèges afin de créer un lien de confiance, le porte-à-porte d'un gendarme de la brigade locale accompagné d'un imam et d'un représentant des bailleurs sociaux pour aller au-devant de la population.
Pour des résultats durables, le travail de la gendarmerie doit être accompagné par d'autres mesures : mixité sociale, rôle des médiateurs, complémentarité avec la police municipale. Ces mesures seront discutées lors d'un prochain CLSPD. En accord avec le procureur de Saint-Denis, un GLTD a été validé et mis en place pour apporter une réponse adaptée et globale.
De toute évidence, la situation est complexe et les mesures à prendre le sont également. Néanmoins, l'augmentation des moyens et les actions de prévention que nous avons lancées devraient permettre de répondre aux besoins de l'île de La Réunion.