Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du lundi 17 janvier 2022 à 16h00
Réforme de l'adoption — Article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Ils ont un objet similaire, le second étant un amendement de repli par rapport au premier.

La modification de l'article 357 du code civil que vous proposez étant placée à la fin de l'article 9, après les dispositions relatives au prénom, il est impossible de savoir si elle porte uniquement sur le prénom, ou sur le prénom et le nom. Au vu de l'article 363 du code civil, on peut néanmoins supposer qu'elle concerne le prénom et le nom.

La vraie question est de savoir s'il est dans l'intérêt d'un adolescent de décider seul de porter ou non le nom de son ou de ses parents adoptifs. À un âge où l'on peut être déstabilisé et fragile, le refus de porter le nom de ses parents adoptifs pourrait être interprété comme le refus de l'adoption elle-même. Dès lors que la démarche d'adoption doit contribuer à un attachement et à un ancrage dans une nouvelle famille, il semblerait incohérent de laisser cette décision importante à l'adolescent.

Un enfant n'est pas consulté lorsqu'il change de nom au cours de sa minorité. Pourquoi le serait-il en cas d'adoption ? Le nom dépend de la filiation établie en droit, laquelle détermine l'état civil de la personne ; sauf exception, il ne relève pas de la volonté individuelle. Cela doit particulièrement valoir lors d'une adoption plénière. Aussi convient-il de supprimer l'article 9.

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