Intervention de Monique Limon

Séance en hémicycle du lundi 17 janvier 2022 à 16h00
Réforme de l'adoption — Article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

L'article 9 ne comporte aucune ambiguïté légistique, monsieur Reiss. Ainsi, son alinéa 2 complète le dernier alinéa de l'article 357 du code civil, qui traite du changement de prénom : cet alinéa de la proposition de loi porte donc bien sur le prénom. L'alinéa 3 modifie quant à lui l'article 363 du code civil, qui porte exclusivement sur l'adjonction du nom : seul celui-ci y est visé, sans aucune confusion possible.

En outre, il est faux de dire qu'un enfant de plus de 13 ans n'a pas à consentir à son changement de nom lorsque ses parents ont eux-mêmes changé de nom sur le fondement de l'article 61 du code civil ; c'est même explicitement prévu à l'article 61-3 du même code.

Enfin, la prise en compte de la parole de l'enfant me semble constituer une exigence minimale pour une décision aussi importante.

Par ailleurs, monsieur Bazin, permettre à l'enfant de refuser l'adjonction de son nouveau nom ne revient pas à nier sa nouvelle filiation. Il n'y a pas de raison de redouter un refus de l'enfant.

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