Je crois aussi beaucoup en la famille, et je crois beaucoup en l'enfant. Je pense également que notre société doit évoluer. Une conception quelque peu « familiariste » a longtemps primé, plaçant l'enfant en position d'objet – cela remonte à loin. Il est grand temps que l'enfant soit reconnu comme un véritable sujet de droit – c'est le cas depuis plusieurs années, notamment grâce aux lois relatives à la protection de l'enfance défendues par certains de vos collègues. Aussi doit-on écouter et prendre en considération sa parole de façon effective.
Il est important que la parole de l'enfant soit écoutée, dès ses 13 ans, concernant son changement de prénom ou l'adjonction du nom de ses parents adoptifs. C'est un leurre de croire qu'on résoudra les difficultés qui peuvent survenir – et que je ne nie pas – entre un enfant et sa famille adoptante, en imposant l'adjonction du nom de celle-ci. Ce n'est pas en imposant des décisions qu'on traite ces problèmes, mais plutôt par le dialogue et l'accompagnement. Avis défavorable.