Je tiens tout d'abord à saluer le travail du rapporteur, auteur de cette proposition de loi, et celui de la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Je connais de longue date votre investissement sur les questions liées au numérique et notamment en ce qui concerne les enjeux de l'exposition des enfants aux contenus numériques.
Comme l'a rappelé le rapporteur, la présente proposition de loi est une étape de plus, une étape structurante d'un processus qui a commencé il y a deux ans, à l'occasion du trentième anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE). Devant l'UNESCO, alors qu'il intervenait pour rappeler l'engagement de la France et de son gouvernement en matière de protection des droits des enfants, le Président de la République avait particulièrement insisté sur la question de la protection des mineurs dans l'univers numérique, annonçant sa volonté d'instaurer à terme un contrôle parental : « S'il faut protéger les enfants dans leur vie réelle, disait-il, il faut également désormais les protéger dans l'espace numérique. […] Chaque jour, ils sont confrontés à des images et des mots qu'ils ne devraient pas voir. »
On parle souvent des jeunes générations comme des digital natives. Pour avoir souvent échangé avec elles à ce sujet, au fil de mes déplacements, je pense que nous avons plutôt affaire à des digital naives.