Je n'ai pas déposé d'amendement de suppression de l'article 1er , qui porte sur le nom d'usage, mais je le fais pour l'article 2 car il porte sur un autre sujet, autrement plus important. Un changement de nom, par adjonction ou substitution, n'a rien d'anodin. En envisageant cette substitution, chers collègues, vous en venez à nier un parent, par la suppression de son nom. Ce sont des mots violents, durs, mais ils décrivent la réalité. Lorsqu'un enfant, mineur ou majeur, décide d'abandonner le nom qu'un parent lui a donné, sa décision risque d'être vécue comme un reniement par le parent qui avait donné son nom. L'impact peut être très violent pour toute la famille, et pas seulement pour ce dernier. Il me semble que l'on sous-estime les effets de cette mesure.
Comme mon collègue Gosselin, j'aurais préféré un assouplissement et une simplification des procédures actuelles de changement de nom plutôt que cette petite révolution qui aura des conséquences importantes sur le long terme. Accorder à tous le droit de changer de nom ne me semble pas souhaitable ; nous en avons déjà discuté, monsieur le rapporteur.