Je veux tout d'abord saluer le travail de nos collègues du groupe Socialistes et apparentés qui ont permis, sous la précédente législature, l'adoption de la loi de 2016 visant à simplifier la procédure de changement de prénom. J'ai pu en bénéficier en 2017 pour m'appeler enfin Sereine et ajouter ce prénom que je portais de manière usuelle depuis ma naissance à la liste de ceux qui figuraient sur ma carte d'identité – donc ce n'est pas moi qui ai passé mes examens, mais c'est bien moi qui suis dans cet hémicycle à vos côtés !
Pour reprendre l'historique des changements sur le plan du droit, je suis tombée sur un article intitulé « Le droit à devenir soi-même » qui précise qu'en 1794, on a interdit aux fonctionnaires publics de désigner les citoyens autrement que par leur nom et leur prénom – ce qui prouve qu'avant ce n'était pas si évident – et qu'en 1949 et en 1950 le droit a assoupli l'immutabilité du nom. Un article sur la Résistance rappelle d'ailleurs que plusieurs personnes célèbres ont porté un autre nom, à l'instar de Marcel Bloch devenu Marcel Dassault ou de Jacques Chaban-Delmas, bien connu dans notre hémicycle.