Lorsqu'un lanceur d'alerte est en danger à cause des informations qu'il a divulguées, et qu'il n'a commis aucun acte illégal aux yeux de notre loi, notre pays doit se tenir à ses côtés, en lui apportant appui et protection. Comme la France le fait déjà pour les personnes menacées en Afghanistan, par exemple, il faut faciliter les demandes d'asile pour les lanceurs d'alerte étrangers. Lorsque des circonstances exceptionnelles empêchent le lanceur d'alerte de se déplacer, il doit être autorisé à formuler une demande d'asile, où qu'il se trouve, et celle-ci doit être traitée sans distinction.
En novembre dernier, notre assemblée a adopté une proposition de loi bien plus protectrice pour les lanceurs d'alerte que notre législation actuelle. Si j'ai salué – ainsi que mon groupe – les avancées que ce texte apporte, je regrette néanmoins que nous n'ayons pas saisi cette occasion pour mieux protéger les lanceurs d'alerte en dehors de nos frontières. Ainsi, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine apporte son soutien à Julian Assange et à tous les lanceurs d'alerte. Le contrôle qu'ils exercent est précieux pour nos démocraties, car porté par une exigence d'éthique et de probité. En conséquence, nous soutenons pleinement cette proposition de résolution.