Alexis Corbière :
J'applique d'ailleurs ce principe à moi-même : j'ai été élu dans la 7e circonscription de la Seine-Saint-Denis avec, au second tour, 60 % des suffrages exprimés, mais, en réalité, cela représentait 20 % seulement des électeurs inscrits, ce qui signifie que 80 % des électeurs de ma circonscription n'ont pas voté pour le député qui les représente – c'est le cas de nous tous. Que ceux qui forment la représentation nationale ne représentent en vérité que 20 % des électeurs inscrits dans leur circonscription démontre bien la faiblesse du socle électoral politique et pose le problème du consentement à l'autorité.
Revenons à la question essentielle : celle de la souveraineté du « corps électoral » pour reprendre cette magnifique expression. Un corps doit s'exprimer dans son entité, sans jamais être amputé.